Noémie en Master Relations Internationales
Noémie, étudiante du Master Relations Internationales à la FLSH, a eu l’opportunité d’intégrer l’unité de stabilisation communautaire de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) le temps d’un stage. De retour en France, elle revient sur cette expérience et partage son témoignage sur ces quelques mois intenses au sein de cette organisation liée aux programmes des Nations unies.
Une expérience extraordinaire au cœur des missions de l’ONU
Passionnée de géopolitique et d’aide au développement, c’est assez logiquement que Noémie a souhaité réaliser son stage de Master 1 dans une structure telle que l’OIM : « J’ai intégré l’unité de stabilisation communautaire de l’OIM, à Niamey au Niger où je suis restée 4 mois. Le but de cette unité est de développer des projets économiques et sociaux afin de créer de la cohésion et de stabiliser les communautés, notamment dans la région d’Agadez. L’unité permet de créer du lien entre les différentes communautés. Par exemple, nous avons travaillé sur la création d’un festival culturel avec des pièces de théâtre où tous étaient réunis ensemble le temps des activités ».
Le but de cette unité est de développer des projets économiques et sociaux afin de créer de la cohésion et de stabiliser les communautés
J’ai pu me rendre une fois à Agadez, qui se situe en zone rouge. Je l’ai vécu comme une chance incroyable.
Une expérience hors norme, dense et riche sur les plans professionnel et personnel
Sur place, Noémie a pu découvrir les rouages d’une organisation internationale d’envergure. L’unité de stabilisation communautaire de l’OIM sélectionne et finance des projets proposés par des ONG, des associations ou des groupements locaux. Le travail est très administratif, c’est peut-être leur point négatif selon Noémie : « Concrètement, j’étais en charge de la préparation des fiches de projets. C’est beaucoup d’administratif et bien que cela soit très intéressant, je regrette de ne pas avoir été plus sur le terrain. J’ai pu me rendre une fois à Agadez, qui se situe en zone rouge. Je l’ai vécu comme une chance incroyable. C’est une zone où l’on ne peut pas aller en tant que touriste, et avoir la possibilité de voir Agadez, ville classée au patrimoine de l’UNESCO, c’était une véritable chance. Je regrette de n’y être allée qu’une seule fois puisque finalement, c’est là-bas que les projets que l’on met en place prennent vie. J’aurais donc aimé y aller plus souvent pour voir par moi-même l’évolution des projets financés par l’unité ».
S’il s’agit bien entendu d’une réelle opportunité professionnelle, Noémie souligne également l’enrichissement personnel qu’elle tire de son séjour au Niger : « C’est un stage dont on sort chamboulé et changé. J’ai fait des rencontres incroyables. Il y a une dimension multiculturelle à pouvoir rencontrer les Nigériens que les personnes qui travaillent au sein des organisations internationales sur place. Évidemment, lorsque l’on arrive dans l’un des pays avec l’IDH (Indice de Développement Humain) le plus bas au monde en termes de développement, nous sommes amenés à nous questionner, à questionner le monde. J’ai eu la chance de vivre en colocation, avec des Français, des Allemands et aussi des Nigériens européens. Cela permet de développer une ouverture d’esprit, le sens critique et de questionner les enjeux contemporains tels que la migration, l’environnement ».
Un intérêt et un engagement pour l’environnement
Cette expérience a également permis à Noémie de conforter ses choix quant à sa future orientation : « Ce stage m’a confortée dans l’idée que je souhaite me spécialiser sur les enjeux climatiques et notamment d’un point de vue sécuritaire. Ce sont les projets liés à l’environnement qui m’ont le plus intéressée. Ma tutrice lors de ce stage travaille pour le programme MECC (Migration, Environment and Climate Change) et elle m’a intégrée aux projets directement liés aux enjeux environnementaux. J’ai réalisé une présentation sur les enjeux climatiques au Niger, la situation climatique actuelle, les prévisions et les conséquences futures. J’ai aussi pu participer à la mise en place d’un « office vert » de l’OIM à Niamey, qui a pour vocation de réfléchir à des solutions pour être moins polluants. Cela peut surprendre, mais par exemple, mettre en place des poubelles de tri ou encore utiliser des énergies renouvelables pour l’électricité. »
Pour la suite, Noémie a déjà quelques idées en tête : Master spécialisé dans le domaine des enjeux climatiques, doctorat et recherche dans le domaine environnemental et sécuritaire. Si rien n’est encore décidé, elle sait d’ores et déjà qu’elle souhaite retourner sur le terrain et multiplier les expériences.