« Le mémoire de Master »
« Le mémoire de Master », 5 questions à Suzanne Bray, Docteur HDR en Littérature et civilisation britanniques, Responsable du Master Lettres littératures et civilisations étrangères anglais.
1. Quels sont les sujets que les étudiants du Master LCE Anglais ont choisi de traiter pour leur mémoire de fin d’études ?
Suzanne Bray : “En voici quelques-uns de cette année 2020-2021 :
- Les sorcières dans la culture populaire américaine
- Les fantômes dans la fiction de Virginia Woolf
- Les personnages dans la fiction fantastique britannique
- Barack Obama perçu par les Français
- Le développement du tourisme balnéaire en Grande-Bretagne et son influence sur la Côte d’Opale de 1840 à 1914
- L’influence de James Weldon Johnson et Langston Hughes pendant la Renaissance de Harlem
Il y a également 4 étudiants en spécialité traduction qui ont choisi de traduire et analyser des ouvrages très variées”.
2. Avez-vous été surpris par l’un ou l’autre de ces sujets et pourquoi ?
Suzanne Bray : “On est toujours surpris par ce qui passionne les étudiants. Chacun est différent. Ce qui est toujours amusant, c’est de voir la réaction des amis quand l’étudiant annonce son sujet. Cette année Hélène, qui travaille sur le tourisme balnéaire, a trouvé le sujet toute seule. Elle a su combiner l’histoire sociale britannique qu’elle a étudiée dans le cadre de ses études, et ses connaissances de l’histoire de sa région en France, la Côte d’Opale”.
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3. Quelles sont les compétences que les étudiants développent dans ce travail ?
Suzanne Bray : “Il y a surtout 4 compétences :
- la recherche pure (trouver les informations nécessaires),
- l’analyse des sources primaires et secondaires,
- trouver une problématique intéressante,
- bien écrire dans un langage clair et concis”.
4. Ces mémoires peuvent ils leur ouvrir des portes pour la recherche du premier emploi à l’issue du Master ? Des exemples ?
Suzanne Bray : “Oui, bien sûr. Par exemple, Manon, qui a choisi de faire une traduction (elle a traduit un livre d’histoire), travaille actuellement comme traductrice audio-visuelle pour Canal Plus au Canada. Pour d’autres étudiants, c’est la qualité du mémoire qui ouvre la porte à un doctorat. Le mémoire donne aussi parfois le matériel pour une première publication – par exemple, la recherche qu’a faite Justine sur l’éducation des filles en Angleterre au 19ème siècle lui a permis de publier un article sur la princesse Louise, l’une des filles de la reine Victoria.”.
5. Avez-vous un conseil à donner pour un mémoire de Master qui sort du lot ?
Suzanne Bray : “L’année dernière, Pauline a fait un mémoire exceptionnel sur le Nord dans le cinéma engagé de gauche en Angleterre et Aliénor en a rédigé un sur la série américaine Dexter. Il s’agit de deux travaux remarquables”