Charlotte et Alexandre, 1er et 5ème prix du Concours de nouvelles en anglais d'Angers

Les nouvelles rédigées en anglais de Charlotte Lavrut et Alexandre Cazier, tous deux étudiants en Licence 2 Langues, Littératures et Civilisations Etrangères anglais à la FLSH Lille, ont été primés dans la cadre du concours d’écriture de nouvelles d’Angers. Charlotte remporte le premier prix, tandis qu’Alexandre se classe cinquième ! Organisé par le Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Patrimoines en Lettres et Langues (CIRPaLL) de l’Université d’Angers et la Faculté des Humanités de l’Université catholique de l’Ouest, ce concours était réservé aux étudiants et avait choisi comme thème Le choix/choices. Nous avons rencontré les talentueux lauréats !

Votre nouvelle a été retenue par le jury du concours d’Angers et sera publiée, quels sont vos sentiments ?

Charlotte : Quand j’ai appris que nous n’étions que onze à être retenus au concours en anglais, j’ai d’abord pensé que j’aurais éventuellement une chance d’être bien classée. Jamais je n’ai imaginé que je pourrais arriver première ! Je pense que je peux encore beaucoup m’améliorer, que ce soit au niveau du style, du vocabulaire, de la construction de l’histoire en elle-même etc… La première place, ou même une place dans les cinq premiers me semblait hors de portée. Alors quand j’ai reçu le mail avec les résultats, je n’y ai pas du tout cru. J’ai dû aller vérifier trois fois les résultats sur le format PDF sur mon téléphone et sur mon ordinateur ! Je suis très fière, même si ça me semble encore irréel.

Alexandre : J’ai été très surpris quand j’ai appris la nouvelle (sans vouloir faire de jeu de mots) ! Le sujet que j’avais choisi n’était pas forcément très populaire, donc je suis très content qu’elle ait été retenue. Le thème requis par le concours étant « Choices », j’ai choisi un sujet dystopique dans lequel le protagoniste est confronté à un dilemme.

 

A votre avis, qu’est-ce qui a particulièrement plu au jury dans votre nouvelle ? Quel sujet avez-vous choisi de présenter et pourquoi ?

Charlotte : Je pense que c’est le sujet qui a dû plaire au jury. J’ai choisi de traiter la question de l’avortement au Salvador, un pays dont on ne parle que très peu, mais où l’avortement est très mal vu, et ce peu importe les circonstances. C’est un pays très religieux et un enfant est considéré, comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, comme un cadeau de Dieu. Mais au Salvador, un enfant est un cadeau de Dieu même si les femmes sont violées, ou victimes d’inceste. Alors quand j’en ai entendu parler dans un petit reportage d’Hugo Clément, ça m’a vraiment bouleversée. Pour moi, l’avortement est une décision qui doit être prise par la femme, car c’est son corps, sa vie et son futur. Personne ne devrait entraver sa décision. Au Salvador, des jeunes filles, parfois au tout début de leur puberté, tombent enceintes. Je ne pense pas qu’elles veuillent mettre au monde un enfant alors qu’elles ne sont elles-mêmes encore que des enfants… La question de l’avortement est très importante pour moi, et je pense qu’il est important d’en parler.

Alexandre : Je pense que c’est surtout mon style d’écriture ; j’aime beaucoup utiliser des expressions et du vocabulaire compliqué, même si la compréhension peut en pâtir de temps en temps !

 

Pourquoi avez-vous choisi de candidater ?

Charlotte : J’ai choisi de candidater parce que j’adore les challenges et me surpasser, sortir de ma zone de confort. J’ai vu le concours et le thème imposé comme un challenge. Je me suis dit que ça pourrait me faire une petite expérience, et que même si je n’étais pas bien classée, au moins j’aurais des retours et je pourrais m’améliorer.

Alexandre : J’écris beaucoup depuis la fin de mes études au lycée, et cherchais souvent à écrire dans le cadre d’un concours tel que celui-ci, mais la plupart étaient en français malheureusement, et bizarrement, je préfère écrire en anglais !

Quand j’ai reçu le mail avec les résultats, je n’y ai pas du tout cru. J’ai dû aller vérifier trois fois les résultats sur le format PDF sur mon téléphone et sur mon ordinateur ! Je suis très fière, même si ça me semble encore irréel.

étudiante licence langues

Même si je veux devenir professeure de français à l’étranger plus tard, mon rêve est de publier un roman un jour. Alors ce concours est déjà un petit pas dans le monde de l’écriture et peut-être de l’édition.

alexandre licence langues llce

Comment avez-vous préparé ce travail d’écriture en anglais ?

Charlotte : Nous avons eu près de trois mois pour préparer la nouvelle. Au début, je n’y pensais pas trop, j’étais occupée avec les cours, je me disais que j’écrirais la nouvelle pendant les vacances de Noël, mais celles-ci ont été très chargées pour moi cette année et je n’ai pas eu le temps. Puis le mois de janvier est arrivé, les cours ont repris, et j’avais complétement oublié le concours. Et une semaine avant la date limite, le sujet de l’avortement au Salvador m’est revenu à l’esprit et je me suis dit : « Pourquoi pas ? Ça pourrait plaire. Il y a beaucoup de débats sur ce sujet, c’est quelque chose de très actuel. » J’ai passé mon week-end avant la date limite à travailler dessus, et encore au dernier moment je pensais qu’elle n’était pas assez bien -pas assez longue, pas assez développée, pas assez tout court. Mais je me suis dit que je n’avais rien à perdre et j’ai cliqué sur ‘envoyer’. J’ai dû faire quelques recherches pour ne pas écrire de bêtises et j’ai fait relire ma nouvelle par des camarades de classes qui participaient aussi au concours.

Alexandre : Je me suis pas mal inspiré des grand classiques de la dystopie ; 1984, Fahrenheit 451, Brave New World… ; j’apprécie ce thème, même s’il est assez particulier.


Cette expérience est-elle bénéfique pour votre projet professionnel ?

Charlotte : Même si je veux devenir professeure de français à l’étranger plus tard, mon rêve est de publier un roman un jour. Alors ce concours est déjà un petit pas dans le monde de l’écriture et peut-être de l’édition.

Alexandre : Je ne sais pas encore exactement ce que je veux faire, mais je pensais au Master Langues, Littératures et Civilisations Etrangères Anglais, ou autre chose peut-être. L’avenir nous le dira ! Mais de toute manière, je pense que la publication sera un atout pour ce que je choisirai plus tard.

Pour aller plus loin

Licence Langues, Littératures et Civilisations Etrangères Anglais

Master Recherche en langues, littératures et civilisations étrangères anglais